RENCONTRE « TERRES D'ESPERANCES » - Avril 2022 à Château Neuf de Galaure (Drôme)

À la demande des évêques de France, 600 chrétiens se sont retrouvés pour partager leurs questions et leurs espérances en milieu rural. Sept vosgiennes et vosgiens représentaient le CMR, Horizon, le MRJC, les paroisses, le Diocèse.

La porte d’entrée était double : quelles présences d’Église dans le monde rural ? Quelles initiatives d'évangélisation ? L'ouverture du rassemblement s'est faite autour des paroles du Pape dans les encycliques « Laudato si » et « Fratelli Tutti ».

Quelques idées fortes ont été reprises durant ces 3 jours : l'appropriation de la terre, de l'eau, du végétal nous conduit à l'épuisement de notre Terre ; penser un avoir et un pouvoir sans limite est une menace pour la Vie elle- même ; Le repli sur soi, le refus de l’autre...quel désespoir ! Discernons ce qui est utile et préférable pour notre humanité et ce qui est nuisible et malsain ; nous le savons, le partage est un choix. L'avenir sera donc soit partage et sobriété...sinon la mort !

Nous nous sommes peu interrogés sur les sentiments de déclassement, de découragement et d'abandon souvent ressentis dans notre espace rural. Abandon social, médical des services publics, fracture numérique, pauvretés cachées, détresse d'une partie des agriculteurs manque de perspectives pour la jeunesse, dégradation de la terre elle-même.

Par contre, l'abandon religieux et ecclésial est souvent revenu dans le débat : un nombre de prêtres en forte diminution, un délitement de nos communautés chrétiennes, l’effacement d'une présence chrétienne simple, proche des personnes et des réalités ordinaires de la vie rurale.

Nous avons partagé nombre d’expériences appelées par beaucoup « expériences d'évangélisation ». Vous pouvez les trouver sur le site « Terres d'espérance ». Combien notre Église en rural est diverse, plurielle, différente : la construction de solidarités avec les personnes vulnérables ou isolées, la mobilisation de tous ceux qui veulent être actifs pour la vitalité économique et sociale du territoire ; la transformation écologique des comportements individuels et collectifs; la dynamisation des pratiques de vie culturelle, la mise en place de transports solidaires, d'installations agricoles sur des petites structures, la création de clubs d'investissement solidaire; l’Église verte, l'accueil des migrants, une présence fraternelle et active de chrétiens en tant que tels dans leur territoire, des groupes de chants, des groupes de prière, des groupes de louanges...

Pour conclure, se réjouir de ce qui est beau et bon, espérance dans le choix de la sobriété et du partage et, la seule source d'avenir : faire le choix de la solidarité avec tous nos frères opprimés, exclus, appauvris, être bienveillants les uns envers les autres. Nous avons un besoin vital de nous rencontrer en une Église plurielle, de penser d’espérer, de comprendre. Nous ne sommes pas dans la catastrophe, nous sommes dans l’Espérance !

André